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UN CONFINEMENT REMARQUÉ

En raison de la crise sanitaire liée au COVID 19, le Centre de Harthouse est vite entré en confinement afin d’éviter toute contamination dans l’établissement. C’est ainsi que dès le 12 mars, de nombreux services (IMPro, SAJ, MAT, Picasso) ont fermé leurs portes pour n’accueillir que les résidents en lieux de vie du Foyer d’Accueil Médicalisé et du Foyer d’Accueil Spécialisé, soit une cinquantaine de personnes, ainsi qu’une vingtaine de travailleurs handicapés au foyer Marché aux Grains. Les autres travailleurs de l’ESAT et de l’EA ont été également confinés chez eux. Les équipes éducatives ont donc été renforcées pour maintenir le fonctionnement du Centre : les éducateurs de l’IMPro ont été aux côtés des agents de la cuisine, de la blanchisserie et de l’écurie, ceux du Gauguin également ou au sein des lieux de vie, ceux de la MAT et du SAJ étaient au FAS-FAM, les agents administratifs ont aussi prêté mains fortes à la restauration et ceux du Picasso ont intégré les équipes du Dali, du Chagall et du Klimt. Un renfort qui était primordial pour permettre aux équipes des résidences de faire en plus l’entretien des locaux en l’absence de l’équipe ménage (jusqu’au 2 juin). Quant aux éducateurs de l’EMA et du SAMSAH, ils ont poursuivi leurs missions en adaptant leur prise en charge aux situations, aux personnes et aux besoins dans les autres services du Centre.

Afin de soutenir les familles confinées, une plate-forme d'écoute, encadrée par les psychologues, a été créée fin mars. Dans les services des lieux de vie ou d'hébergement, les éducateurs ont poursuivi le maintien du lien téléphonique avec les proches des personnes restés au Centre. Certains encadrants ont même proposé des appels vidéo de leur téléphone portable, avec les familles qui le pouvaient et les tablettes offertes par le Conseil départemental le 5 mai permet d’aller en ce sens pour maintenir le lien visuel. D’autres initiatives ont vu le jour comme :
 
* le Harthouse market (cf article page 7) qui a permis aux bénéficiaires des 5 résidences d'hébergement sur site d’avoir une petite sortie différente et de se réapprovisionner, de s’acheter ce dont ils avaient envie ou besoin,
* l’équiferme où Dominique accueillait, avec des éducateurs en renfort, des groupes par résidence,
 

* le lien avec l’extérieur (cf article page 6) via les dessins reçus par des enfants, des courriers de bénévoles de l’amicale du Centre, les appels vidéo aux familles qui le pouvaient, le don de la chocolaterie Stoffel…,
* les Visites A Domicile (VAD) proposées par des éducateurs du secteur jeune et du secteur adulte,
* les propositions de la Maison Picasso pour garder le lien entre les services au travers de projets tels que le concours photos 2020 (cf page 4) ou « la liberté de penser »…

Cette période a donné l’occasion à tous les services de proposer quotidiennement des ateliers aux bénéficiaires : peinture, musique, mosaïque au Klimt, balade quotidienne dans le Centre, fabrication de mobilier extérieur au Chagall ou Dali, construction de parking à vélo au Chagall, peinture de murs avec (comme par exemple au Chagall avec les deux cuisines entièrement re-décorées ou de la salle de soin au Klimt ou le couloir du Dali), soins esthétiques, massage, jardinage, jeux de société, jeux à l’extérieur, activités physiques (vélo, tricycle, ping-pong, …), des temps festifs et des barbecues… La Maison Picasso a aussi poursuivi au Chagall pendant deux mois, les répétitions du spectacle que les résidents auraient dû faire pour la soirée de clôture de la quinzaine culturelle sur « l’Afrique ». Les compétences acquises par les personnes au Picasso ont été, en effet, à maintenir en cas d’un éventuel évènement en 2021 mais aussi pour procurer de la joie et de la fierté à chacun. Il en est de même pour les chorégraphies ap-prises sur le thème de « l’Alsace ». Même en confinement, au-delà des besoins fondamentaux de la personne, il était important de valoriser chacun dans ce qu’il est, et dans ce qu’il fait, de poursuivre cette mise en avant du potentiel créatif des personnes qui est un véritable moyen d’insertion par la culture. Les bénéficiaires ont affronté avec courage cette période de COVID, emprunte de solitude et de privations de lien avec l’extérieur. Ils étaient at-tentifs à l’essentiel, ont révélé des ressources intérieures et une force de résilience qui seraient précieuses aux personnes valides ! Le déconfi-nement est une période de transition délicate : mais il ne s’agit pas de se relâcher ! Plus que jamais, faisons attention aux gestes barrières pour accompagner avec bienveillance les per-sonnes accueillies au Centre de Harthouse !

Agnès JULLY, Maison PICASSO

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