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Depuis de nombreuses années, l’écho du Centre de
Harthouse est proposé à l’ensemble des usagers ainsi qu’au
personnel. L’idée ici est de proposer, en plus de la version papier,
une version sonore.
Ce projet à pour objectif de faciliter l’accès aux contenus du
journal aux personnes non-lectrices et aux personnes malvoyantes ou
non voyantes, dans le cadre de la loi « pour l'égalité des droits et
des chances, la participation et la citoyenneté des personnes
handicapées » de février 2005.
Il est accessible en ligne, à l’adresse : http://echos.harthouse@free.fr
Afin de rendre cette version accessible au plus grand nombre, nous
sommes en mesure de proposer les échos en format CD ou lecteur MP3.
Nous travaillons en étroite collaboration avec l’équipe de la
section d’insertion professionnelle. En atelier informatique, un
programme d’accompagnement pédagogique a été élaboré sur toute
l’année afin que les jeunes puissent travailler autour de 5 ateliers
leur permettant de découvrir leur voix : la technique, le souffle,
le rythme, la puissance et le coeur.
Un travail est également conduit sur les émotions et les sentiments
: les identifier, les nommer, les reproduire afin de pouvoir
envisager de les transposer dans la lecture.
Ce projet s’inscrit dans le cadre des compétences de lecture du
livret personnel de compétences (LPC) de l’Education Nationale ainsi
qu’à celles du brevet informatique et internet (B2i).
Après quelques appréhensions initiales rapidement balayées,
l’investissement des jeunes dans le projet a été inattendu et des
plus surprenants. Bien que cette nouvelle version ait été lancée,
dans un premier temps par les jeunes du Service d’Insertion
Professionnel, les jeunes des ateliers professionnels ont très
rapidement émis le souhait d’y participer également. Leur engouement
a dépassé toute imagination.
Au-delà de la nouveauté, deux éléments semblent moteur : la
dimension altruiste a très vite été perçue par les jeunes désireux
de partager leurs compétences afin d’apporter leur aide à d’autres
personnes en situation de handicap. La dimension technique
permettant de re-prendre les enregistrements, d’effacer, de
remplacer les erreurs, a renversé l’a priori négatif du statut
angoissant de l’erreur : les hésitations, les accrocs de lecture, de
prononciation, d’intonation ne sont plus un obstacle, permettant
ainsi au texte de devenir un véritable objet d’étude, de
manipulation et de jeu linguistique.
Les frustrations habituellement rencontrées en situation de lecture
sont balayées. L’observation, l’analyse et la répétition se mettent
ainsi au service d’un défi, celui d’atteindre l’objectif de la
lecture la plus juste possible.
Certains ont appris à utiliser le logiciel d’enregistrement et à
préparer le matériel sonore ; ils sont maintenant autonomes. Chaque
enregistrement s’effectue au minimum en binôme. Une personne est «
prêteur de voix » alors que l’autre est « référent technique » ; ce
dernier s’occupe de l’enregistrement sur l’ordinateur. |
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Dans le cadre du projet, nous avons trouvé intéressant de nous
tourner vers l’extérieur. Le groupe de jeunes de la SIP a ainsi pu
rencontrer un sophrologue qui nous a fait l’honneur de venir faire
une séance.
Le
groupe a également pu assister à un Opéra au Théâtre de Haguenau. Un
rendez-vous est pris fin février avec une orthophoniste, puis fin
mars nous rencontrerons un animateur radio, nous souhaiterions
également rencontrer des personnes de l’association « donneurs de
voix » qui enregistrent des ouvrages pour la bibliothèque sonore de
Strasbourg. Bref, il y a encore de belles rencontres au programme.
Les jeunes ont un retour sur le travail accompli. En effet, sur le
site il y a possibilité de laisser un message. Les messages sont
ensuite imprimés et affichés en la salle informatique afin que tous
y ai accès.
Le projet « prêteurs de voix » s’étend au secteur adulte. En effet,
par le biais de la Maison Picasso, les adultes peuvent s’inscrire et
participer au projet en enregistrant des articles du journal mais
aussi des documents institutionnels (charte des personnes
accueillies, règles de vie, projet de service etc.).
Une collaboration à démarré avec le foyer d’hébergement. Afin de
sonoriser les règles de vie du service et d’y ajouter en les
illustrant, si nécessaire, des exemples concrets amenés par les
résidents. Dans un second temps, il nous a été proposé de sonoriser
les comptes rendus de réunions des résidents. Sur le même principe
nous pourrions également sonoriser les comptes rendus du CVS. Une
collaboration a vu le jour avec les usagers de l’ESAT. Ils
enregistrent leurs propres articles du journal. La sonorisation des
documents sera proposée à l’ensemble des résidences et adaptée aux
besoins de chacun. Nous envisageons également de proposer, sur le
nouveau site du Centre de Harthouse (en construction), les documents
institutionnels en version sonore (règlement de fonctionnement,
Charte de la personne accueillie, projet d’établissement, le contrat
d’accueil, la plaquette présentant les différentes structures etc.)
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